SERRES A (2005) « Évaluation de
l’information sur Internet : Le défi de la formation
», BBF, n° 6, p. 38-44
<http://bbf.enssib.fr/sdx/BBF/pdf/bbf-2005-6/bbf-2005-06-
0038-006.pdf >
SUTTER, E (1998) Pour une écologie de
l'information. Documentaliste - Sciences de l'information, vol. 35,
n°2, p. 83- 86
voir aussi :
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La production d’informations ne cesse de
croître notamment avec l’avènement de la
blogosphère qui permet aisément à chacun de
produire et de diffuser du contenu. Seulement cet accroissement des
ressources génère des difficultés pour séparer
le bon grain de l’ivraie. Elle accroît l’effet de
désorientation et le sentiment de saturation voire de
découragement face à l’incapacité à
accéder à la ressource désirée. Malgré
tout, nous avons constaté comme d’autres collègues
que les jeunes générations préfèrent se lancer
dans des recherches à l’aveugle plutôt que de se
référer aux médiateurs compétents où aux
documents papiers d’une qualité scientifique plus
contrôlée et pourtant plus facilement balisés avec
ses repères alphabétiques, ses index, sommaires et tables
des matières. L’attrait de la technologie Internet
primant malgré les risques encourus. Face à cette
augmentation sans cesse croissante de la blogosphère, les
résultats des moteurs de recherche ne cesseront de
croître en quantité mais pas nécessairement en
qualité.

L'infobésité nous guette !
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La publicité devient de plus en plus
difficile à discerner pour l’usager non formé qui
ne distingue pas toujours les liens publicitaires des
résultats lors de requêtes sur les moteurs. La pratique
du référencement payant et de la publicité
contextuelle ne cesse de s’affirmer si bien que
l’internaute est de plus en plus confronté a des
publicités ciblées que ce soit à
l’intérieur de sa messagerie (Googlemail) ou lors
de son surf (les publicités étant ciblées grâce
à l’adresse IP)
Les sites web 2.0 n’échappent pas aux
nouvelles stratégies publicitaires notamment le buzz
marketing ou marketing viral qui consiste à diffuser une
information publicitaire par le « bouche à
oreille » via les plateformes de diffusion de vidéos
comme youtube ou dailymotion. La vidéo est
généralement comique et est relayée via les mails et
les blogs. L’autre pratique qui se développe et
qui est parfois qualifiée d’astroturfing, c’est la
possibilité de réaliser de fausses recommandations pour
un produit afin de convaincre le consommateur de la fiabilité
du produit. Le web 2.0 permet de plus en plus de recommander
facilement des produits, mais nous pouvons nous interroger sur
l’indépendance des usagers et des blogueurs vis-à-
vis du produit recommandé ainsi que sur leur réelle
capacité de jugement.
Face à ces
infopollutions croissantes autant par son nombre et que dans leur
diversité, quelles formations peut-on mettre en place ?
Faut-il envisager pour y remédier une intégration de
cours de maîtrise de l’information dans les
cursus ?
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Les publicités sont parfois adaptées
localement en fonction de l'adresse IP.
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Loic Le Meur, le blogueur le plus
célèbre de France a affiché son soutien à
Nicolas Sarkozy.
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Manipulations, faux blogueurs, fausses
recommandations d'internautes, etc.
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L’information disponible via les moteurs de
recherche n’opérant pas selon les mêmes
critères et processus de sélection de l’information
que peuvent opérer bibliothécaires ou documentalistes,
nos élèves et étudiants sont confrontés à
une somme d’informations qui bien souvent n’est
d’aucun intérêt pour eux. Seulement les indices de
popularité des moteurs comme Google peuvent les inciter à
se rendre sur un site qui pourtant ne correspondra pas à leur
réel besoin d’information. Les annuaires
spécialisés voire les portails sont quasi ignorés et
la démarche irréfléchie quasi spontanée sur le
moteur de recherche conduit régulièrement à des
échecs et des erreurs.
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Les usagers se jettent comme des bêtes
affamés sur les moteurs qui leur répondront à coup
sûr, mais quelle sera la qualité des réponses?
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Les particularités du document numérique
permettent une manipulation plus aisée des données. Ainsi
un document à l’aspect professionnel peut être
truffé d’affirmations erronées que
l’élève ne parviendra pas à distinguer. En ce
sens l’encyclopédie Wikipédia peut être
gênante. Non pas qu’elle soit à blâmer de par
ses objectifs mais elle a le défaut de recenser des articles
de grande qualité avec des articles douteux, erronés
voire médiocres. Par conséquent il est difficile pour
l’usager de faire la part des choses d’autant plus que
le bon article comme le mauvais présente un aspect similaire.
Que dois dès lors penser un étudiant suite à un
article sur la dianétique présentée comme une
discipline scientifique ?
Le choix du terme de contamination par Sutter
n’est pas anodin. La contamination renvoie à un vocable
médical qui se rapporte à l’idée de contagion
et de virus. Les chaînes de lettres, les hoax, les spams, les
spams commentaires, les spams dans les fora sont autant
d’informations contaminées qui accroissent le volume
d’information de manière inutile en causant de la perte
de temps pour les usagers voire des pertes de productivité
pour les entreprises. Les outils du web 2.0 n’ont guère
pu éviter ce genre de désagréments bien au contraire
puisque nombre de blogueurs connaissent d’énormes
problèmes de gestions de leurs commentaires et
trackbacks
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